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Savoir-faire et praticité pour aborder la nouvelle saison

Les contrôles dans les exploitations agricoles sont complexes et requièrent une certaine préparation

Les contrôles dans les exploitations agricoles sont complexes et requièrent une certaine préparation

Noemi Imfeld et Nina Marolf

Chez bio.inspecta, deux jeunes femmes tirent les ficelles dans les coulisses. 

Les ordinateurs dans le bâtiment principal de Frick fonctionnent désormais à un régime moins effréné. Cela est dû au secrétariat du département agriculture. Noemi Imfeld, responsable du secrétariat, établit les ordres de contrôle pour la nouvelle année. Âgée de 26 ans, elle dirige une équipe de cinq personnes, toutes des jeunes femmes – la plupart d’entre elles ayant un lien direct avec l’agriculture. 

Noemi Imfeld a déjà effectué son apprentissage commercial chez bio.inspecta et, depuis, elle a contracté le virus de l’agriculture biologique. «J’apprécie les structures de l’entreprise, mais surtout le contact avec les clients, les agricultrices et les agriculteurs. On prend davantage conscience du cheminement des aliments et on apprécie d’autant plus ce qu’on a dans son assiette», estime Noemi Imfeld. 

Coûts réduits grâce aux paquets de contrôle
En décembre, on établit principalement les contrôles principaux annoncés qui sont effectués chaque année dans les exploitations. Ces contrôles englobent en particulier la vérification de l’Ordonnance sur l’agriculture biologique et des labels privés comme Bio Suisse et Demeter.  

En janvier et en février, Noemi Imfeld réceptionne également les mandats de contrôle de droit public des services cantonaux. Dans la mesure du possible, ceux-ci sont toujours combinés avec le contrôle principal. Outre l’Ordonnance sur l’agriculture biologique, les programmes liés au bien-être des animaux ou les PER, par exemple, sont contrôlés par la même occasion. Une démarche qui offre des avantages décisifs aussi bien aux agriculteurs/trices qu’à bio.inspecta. Au lieu de plusieurs contrôles, l’exploitation n’en est soumise qu’à un seul, ce qui se traduit également dans les coûts. 

Nina Marolf, responsable du domaine spécialisé contrôle, précise: «Les paquets de contrôle rendent superflus les déplacements inutiles et les contrôles à très petite échelle. L’entreprise peut ainsi économiser beaucoup d’argent!» La jeune femme de 25 ans travaille chez bio.inspecta depuis le milieu de l’année et apprécie énormément la combinaison entre le bureau et les visites dans les étables. Agricultrice au bénéfice d’un diplôme d’agro-technicienne, elle s’y connaît parfaitement dans la pratique. «La communication sur un pied d’égalité avec les agricultrices et les agriculteurs est essentielle. Grâce à ma formation et à mon expérience, je suis en mesure de comprendre mon interlocuteur», explique Nina Marolf.    

Une administration exigeante 
Avec son équipe, Noemi Imfeld se charge principalement des tâches administratives liées au département agriculture. Un regard sur les bureaux suffit à comprendre l’aspect pluriel de cet univers. Tandis que certains établissent des contrôles, d’autres procèdent aux changements d’exploitants, attribuent des inspections aux contrôleurs correspondants ou encadrent les apprentis. 

Noemi Imfeld, à ce sujet: «Les travaux sont tributaires de la saison, voire de la météo quotidienne. Par temps pluvieux les agriculteurs ont davantage tendance à s’occuper de l’administration et nous avons alors beaucoup plus de travail qu’un jour de juin ensoleillé, quand tout le monde est en train de faire les foins. Nous le ressentons jusqu’à notre poste de travail!» 

En automne et en hiver, c’est au tour des nouvelles inscriptions. Le premier contact avec les clients se noue généralement au secrétariat agriculture. Les collaboratrices règlent la situation contractuelle avec les clients, les labels et les cantons et vérifient s’il existe d’éventuelles questions techniques. Celles-ci sont ensuite clarifiées par le biais d’un check d’entreprise bio gratuit dans l’exploitation ou par un entretien téléphonique sur la Hotline.   

Les échanges intensifs assurent un déroulement sans accroc
Noemi Imfeld et Nina Marolf travaillent en étroite collaboration. Tandis que Noemi Imfeld se charge de la partie administrative, Nina Marolf s’occupe de l’organisation des contrôles. Elle est l’interlocutrice des responsables régionaux et des contrôleurs sur place et s’emploie à contrôler les délais.

Les services cantonaux fixent d’ordinaire une échéance spécifique pour la fin des contrôles, qu’il s’agit de respecter. Les contrôleurs travaillent dans une région spécifique, voire dans plusieurs cantons en même temps. Nina Marolf: «Cette spécificité est prise en compte lors de l’attribution des contrôles et de la formation!»

Sans elles, rien ne va plus
Quelque 9500 contrôles seront effectués par les contrôleuses et les contrôleurs d’ici la fin de l’année. Dans les coulisses, Noemi Imfeld et Nina Marolf se chargent de l’aiguillage décisif. Les deux jeunes femmes maîtrisent à la perfection la danse sur la scène agricole, à prédominance masculine!

Andrin Pescatore, bio.inspecta AG