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La conversion au bio doit être bien planifiée

Si une exploitation conventionnelle se reconvertit à l'agriculture biologique, elle doit respecter des exigences plus élevées.

Si une exploitation conventionnelle se reconvertit à l'agriculture biologique, elle doit respecter des exigences plus élevées.

Andreas Müller, Responsable adjoint départment agriculture
bio.inspecta AG

Un aperçu du cahier des charges de Bio Suisse.

Même dans une exploitation bio, les exigences en matière de protection des animaux servent de base. La plupart du temps, des exigences plus élevées doivent être respectées. L'article suivant de Bio Inspecta AG doit aider les exploitations souhaitant se reconvertir à se faire une idée générale des différences. Les indications ne sont pas exhaustives. Pour obtenir des conseils complets, il est recommandé de contacter les services cantonaux de conseil bio.   

SRPA est obligatoire
L'ordonnance sur l'agriculture biologique prescrit le respect du programme SRPA pour toutes les espèces animales. Pour les bovins, il suffit de respecter le programme SRPA de base. L'élevage de lapins constitue une exception. Dans ce cas, ce ne sont pas les exigences SRPA qui doivent être remplies, mais les exigences SST.

Estivage sur les alpages bio
L'estivage des animaux bio doit avoir lieu sur des alpages bio ou sur des alpages OCest (OCest : Ordonnance sur les contributions d'estivage).

100 % Bourgeon suisse
Les animaux doivent en principe recevoir des aliments bio. Bio Suisse exige 100 % de fourrages Bourgeon suisses dans l'alimentation des ruminants. Le respect des exigences relatives à la production de lait et de viande basée sur les herbages (PLVH) est obligatoire pour les ruminants, et l'utilisation d'aliments concentrés ne doit pas dépasser 5 %. Les chevaux en pension peuvent être nourris avec 10 % de fourrage non biologique. Il existe des dérogations isolées, notamment pour l'alimentation des non-ruminants.

Utilisation de médicaments
Selon l'ordonnance du vétérinaire, tous les médicaments sont autorisés. Un double délai d'arrêt doit toutefois être respecté. L'utilisation prophylactique de médicaments chimiques de synthèse et de stimulateurs de performance est interdite. Tarisseurs antibiotiques et autres antibiotiques appartenant à des groupes de substances actives critiques ne peuvent être utilisés qu'après un examen bactériologique et un antibiogramme.

Origine des animaux
Les animaux achetés doivent provenir d'exploitations biologiques. Les reproducteurs mâles constituent une exception. Ceux-ci peuvent provenir d'exploitations conventionnelles. Les animaux de l'espèce bovine peuvent être admis avec des contrats d'élevage provenant d'exploitations non biologiques. Les bovins doivent retourner dans leur exploitation d'origine avant leur premier vêlage. La reconversion à l'agriculture biologique est également tout à fait possible du point de vue de l'élevage. Un conseil préalable est dans tous les cas utile et devrait être effectué par un centre de conseil bio.  

Vous pouvez lire dans les encadrés les exigences pour certaines espèces animales. La liste n'est pas exhaustive.

Exigences relatives à la détention des bovins 

  • Détention à l'attache autorisée conformément aux prescriptions en matière de protection des animaux.
  • Interdiction des dresse-vaches. 
  • Transfert d'embryons interdit. 
  • Période d'allaitement avec lait maternel non modifié : 3 mois.  
Exigences pour l'aviculture 
Dans l'aviculture, les différences sont fondamentales. Comme pour les porcs, la nécessité d'un conseil précédent la reconversion est presque impérative. Ici aussi, il existe la possibilité d'une conversion progressive.

 Les différences sont les suivantes : 

  • Effectifs maximaux et proportion maximale d'unités d'élevage. 
  • Phases de lumière et accès à l'aire à climat extérieur. 
  • Proportion de surface de litière. 
  • Bain de poussière : pour 150 poulettes et 100 poules pondeuses, 1 m2 de surface de bain de poussière. - Paille biologique. 
  • Structure sur le pâturage : 50 % de structures naturelles comme des buissons, des arbres. - Pâturage obligatoire. 
  • Prescriptions relatives à l'alimentation : entre autres, au moins 5 % de grains, 90 % de fourrage Bourgeon + 10 % de fourrage BioV.   

Exigences pour l'élevage de porcs 
Les différences entre les conditions d'élevage des porcs sont importantes. Il vaut donc la peine de demander conseil au préalable. Il existe la possibilité d'une reconversion progressive à l'agriculture biologique.

 Les différences sont les suivantes : 

  • Différentes dimensions d'étable : p. ex. pourcentage de perforation des sols. 
  • Accès au parcours : par exemple, mise à disposition permanente d'un parcours pour les truies gestantes, les porcelets d'élevage, les porcs d'engraissement, les remontes, les verrats ; pour les truies allaitantes, le parcours est facultatif pendant les 24 premiers jours. 
  • Aire de fouissement/pâturage pour les truies de réforme - possibilité de se frotter. 
  • Fourrage grossier à disposition quotidiennement (récolte de plantes entières).
  • Période d'allaitement avec lait maternel inchangé : 42 jours.  

Exigences pour l'élevage ovin et caprin 

  • La coupe de la queue des agneaux est en principe interdite ; elle n'est autorisée que dans des cas individuels et sous anesthésie, sur prescription vétérinaire. 
  • Période d'allaitement au lait maternel inchangé pour les agneaux/cabri : au moins 35 jours. 
  • Vermifugation autorisée uniquement sur ordonnance vétérinaire et après prélèvement de fèces.  

Exigences pour la détention de chevaux 

  • Les chevaux de selle et de trait ainsi que les animaux de loisir et les chevaux en pension peuvent provenir d'exploitations non bio.
  • Au moins 90 % de fourrage Bourgeon. 
  • Période d'allaitement avec lait maternel non modifié d'au moins 3 mois.  

Cet article a été publié le 17 février 2023 dans le BauernZeitung.